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Ce n’est pas ainsi que l’on rend des services, Sissi… Le Croissant chiite revient-il par la porte de l’Égypte ? Partenariat stratégique ou malveillante…

3:58 PM - 13 juin, 2025
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Introduction

Dans un geste provocateur et une trahison évidente des valeurs de la nation arabe, Abdel Fattah al-Sissi a reçu le ministre iranien des affaires étrangères au Caire au début du mois, ouvrant les portes officielles de l’Égypte à un régime sectaire qui n’a pas cessé de faire couler le sang arabe en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban. Cette visite n’est pas un simple protocole diplomatique, mais un message clair que Sissi est prêt à hypothéquer ce qui reste de l’identité arabe de l’Égypte en échange d’alliances malveillantes et opportunistes. L’ironie est que cette « ouverture » iranienne intervient après des années de soutien politique et économique généreux de la part de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, qui ont fourni une couverture régionale et internationale au régime de Sissi après son coup d’État en 2013. La récompense de la loyauté est-elle de tomber dans le giron de Téhéran, fer de lance d’un projet sectaire dont l’Égypte elle-même a subi les conséquences après ce qui s’est passé et se passe encore en Palestine ?

Dans un geste provocateur et une trahison évidente des valeurs de la nation arabe, Abdel Fattah al-Sissi a reçu le ministre iranien des affaires étrangères au Caire au début du mois, ouvrant les portes officielles de l’Égypte à un régime sectaire qui n’a pas cessé de faire couler le sang arabe en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban. Cette visite n’est pas un simple protocole diplomatique, mais un message clair que Sissi est prêt à hypothéquer ce qui reste de l’identité arabe de l’Égypte en échange d’alliances malveillantes et opportunistes. L’ironie est que cette « ouverture » iranienne intervient après des années de soutien politique et économique généreux de la part de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, qui ont fourni une couverture régionale et internationale au régime de Sissi après son coup d’État en 2013. La récompense de la loyauté est-elle de tomber dans le giron de Téhéran, fer de lance d’un projet sectaire dont l’Égypte elle-même a subi les conséquences après ce qui s’est passé et se passe encore en Palestine ?

Le rôle de l’Arabie saoudite dans le soutien à l’Égypte après 2013

Après le coup d’État de Sissi contre les Frères musulmans en juillet 2013, le régime égyptien a été confronté à d’énormes défis politiques et économiques, notamment l’isolement international et un important déficit budgétaire. L’Arabie saoudite, ainsi que les Émirats arabes unis, ont joué un rôle central dans le soutien apporté à Sissi, comme le montrent de nombreuses sources :

  • Soutien financier et économique : L’Arabie saoudite a fourni une aide financière massive totalisant environ 25 milliards de dollars entre 2013 et 2019, y compris des dépôts à la Banque centrale d’Égypte, des prêts et des subventions pétrolières. Par exemple, en décembre 2015, l’Arabie saoudite s’est engagée à répondre aux besoins en pétrole de l’Égypte pendant cinq ans, ainsi qu’à des investissements d’une valeur de 30 milliards de riyals (environ 8 milliards de dollars). Elle a également signé un accord de prêt de 1,5 milliard de dollars pour le développement du Sinaï. Cette aide a permis à l’Égypte de stabiliser son économie dans un contexte de crises telles que la pénurie de devises étrangères et l’inflation élevée.
  • Soutien politique : L’Arabie saoudite a fermement soutenu Sissi face à la pression internationale, en particulier celle des pays occidentaux qui ont critiqué le coup d’État. L’Arabie saoudite a exercé de fortes pressions pour empêcher l’imposition de sanctions du Conseil de sécurité à l’encontre de l’Égypte et a soutenu le nouveau régime jusqu’à ce qu’il retrouve la stabilité.
  • Affronter les Frères musulmans : L’Arabie saoudite, qui a désigné la confrérie comme un groupe terroriste en 2014, a vu dans le soutien de Sissi une occasion de limiter l’influence de la confrérie dans la région. Ce soutien s’est inscrit dans le cadre d’une alliance régionale contre la confrérie, l’Égypte participant à la coalition militaire islamique dirigée par l’Arabie saoudite en 2015 pour lutter contre le terrorisme.
  • Promouvoir la stabilité régionale : L’Arabie saoudite a soutenu l’Égypte en tant qu’allié stratégique pour assurer la stabilité régionale, notamment face à l’influence iranienne et aux mouvements islamistes radicaux. Ce soutien a renforcé le rôle de l’Égypte en tant que force d’équilibre au Moyen-Orient et l’a aidée à se relever en 2013.

Ce soutien n’était pas seulement une aide financière, mais un investissement dans la stabilité de l’Égypte en tant qu’État central du monde arabe, dont l’effondrement aurait eu de graves répercussions régionales. Les États arabes du Golfe, l’Arabie saoudite en tête, ont fourni des milliards de dollars pour renforcer le régime de Sisi, contribuant ainsi à sa stabilité politique et économique.

Dans quelle mesure le soutien de l’Arabie saoudite a-t-il été favorable à l’Égypte ?

Le soutien de l’Arabie saoudite à l’Égypte était dans son intérêt national pour les raisons suivantes :

  • La stabilité économique : L’aide saoudienne a comblé un important déficit financier, permettant à l’Égypte de payer les salaires des employés, d’importer des produits de base essentiels et d’alléger la pression sur la livre égyptienne. Sans ce soutien, l’économie égyptienne se serait effondrée, comme le souligne un rapport de 2019 du journal koweïtien Al-Qabas, qui indique que le soutien du Golfe s’est élevé à 92 milliards de dollars depuis 2013.
  • Renforcement de la sécurité nationale : Le soutien de l’Arabie saoudite a renforcé la capacité de l’Égypte à faire face au terrorisme, en particulier dans le Sinaï, où les investissements ont permis de développer les infrastructures et de renforcer la sécurité. L’accord de 2015 sur le développement du Sinaï en est un bon exemple.
  • Rétablir un rôle régional : L’Arabie saoudite a aidé l’Égypte à retrouver son statut de puissance régionale, grâce à son soutien au sein de la Ligue arabe et face à des défis tels que la crise du barrage éthiopien de la Renaissance, qui menace la sécurité de l’Égypte en matière d’eau.
  • Contrer la confrérie : Le soutien de l’Arabie saoudite à Sisi était cohérent avec l’intérêt de l’Égypte à éliminer l’influence des Frères musulmans, qui représentaient une menace pour le régime après 2013. Ce soutien a renforcé la stabilité intérieure et la situation sécuritaire, qui était au bord de l’explosion, et sans le soutien saoudien, Sisi n’aurait pas été en mesure de lutter contre le terrorisme dans le Sinaï.

Les actions « antipatriotiques »et « malveillantes » de Sissi

Malgré l’important soutien saoudien, les mesures prises par Sisi ont suscité des accusations de manque de patriotisme ou de malveillance à l’égard de l’Arabie saoudite, de la Syrie et de la Jordanie :

Rapprochement avec l’Iran : La visite du ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araqchi au Caire en juin 2025, et ses déclarations sur les « progrès sans précédent »dans les relations, ont fait craindre que Sissi n’utilise l’Iran comme levier contre l’Arabie saoudite. Ce rapprochement est considéré comme une manœuvre tactique, surtout après le déclin du soutien saoudien dû aux tensions concernant le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne. De nombreux observateurs estiment que M. Sissi exploite le soutien du Golfe pour s’allier ensuite à ses rivaux.

  • Position sur la Syrie : L’Égypte a affiché des positions divergentes avec l’Arabie saoudite sur la question syrienne. En 2016, l’Égypte s’est opposée à l’intervention militaire saoudienne contre le régime de Bachar el-Assad et a soutenu l’intervention russe, ce qui a suscité des tensions avec Riyad. Après la chute d’Assad en décembre 2024, on pense que l’Égypte pourrait utiliser ses relations en développement avec l’Iran pour perturber le nouveau régime syrien, ce qui est considéré comme une démarche non nationaliste qui va à l’encontre des intérêts de la région arabe dans la stabilisation de la Syrie.
  • Tensions avec la Jordanie : Les initiatives de l’Égypte au sein de la Ligue arabe, notamment en ce qui concerne le soutien au nouveau régime syrien, ont fait craindre à la Jordanie que l’Égypte ne cherche à renforcer son influence régionale au détriment de la stabilité de la région. Ces initiatives sont considérées comme non nationalistes parce qu’elles ne reflètent pas une solidarité arabe claire, mais plutôt des priorités égyptiennes étroites.
  • Cession de Tiran et Sanafir : En 2016, l’Égypte a cédé les îles de Tiran et de Sanafir à l’Arabie saoudite, une décision qui a suscité un débat interne et a été considérée par certains comme un abandon de la souveraineté nationale en échange d’un soutien financier. Bien que cette décision s’inscrive dans le cadre d’un règlement diplomatique, elle a été interprétée à tort comme un geste antipatriotique.

Comparaison entre le soutien saoudien et les actions de Sissi

Le soutien saoudien : Le soutien saoudien a été stratégique et a servi les intérêts de l’Égypte, en mettant l’accent sur sa stabilité économique et politique. L’Arabie saoudite n’a pas imposé de conditions politiques strictes au départ, mais a plutôt fourni une aide inconditionnelle pour veiller à ce que l’Égypte reste une puissance régionale d’équilibre. Par exemple, les dépôts de la banque centrale et les promesses de pétrole ont été fournis sans ingérence directe dans la politique égyptienne. .Les actions de Sissi : En revanche, les actions de Sissi, en particulier le rapprochement avec l’Iran et la position sur la Syrie, sont de nature tactique et visent à promouvoir des intérêts égyptiens étroits, tels que faire pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle augmente son soutien ou qu’elle retrouve un rôle régional. Ces démarches sont considérées comme malveillantes car elles exploitent le soutien du Golfe sans prendre d’engagements réciproques. .Influence régionale : Alors que le soutien saoudien a contribué à la stabilité de l’Égypte, les initiatives de Sissi, telles que le rapprochement avec l’Iran, peuvent mettre en péril cette stabilité en créant des tensions avec les alliés du Golfe. Ses positions sur la Syrie et la Jordanie ne reflètent pas une vision nationaliste arabe unifiée, mais servent plutôt des agendas égyptiens temporaires.

Défis et répercussions

Des relations tendues : Les actions de Sissi ont entraîné des périodes de tension avec l’Arabie saoudite, comme en 2016 à propos de la Syrie, et en 2023 à propos des conditions saoudiennes liant l’aide aux réformes économiques. Un rapport du Wall Street Journal de 2023 indique que l’Arabie saoudite a commencé à adopter une approche « Saudi First », réduisant l’aide inconditionnelle. . Risques régionaux : Un rapprochement avec l’Iran pourrait affaiblir la coalition arabe contre l’influence iranienne, ce qui ferait courir à l’Égypte le risque de perdre le soutien du Golfe. L’évolution de la situation en Syrie pourrait accroître les tensions avec la Jordanie, qui craint d’être déstabilisée. . L’opinion publique : Les mesures prises par M. Sissi ont suscité des critiques au niveau national et régional, certains estimant qu’elles nuisent aux intérêts nationaux égyptiens et arabes et accusant M. Sissi d’être ingrat à l’égard de l’Arabie saoudite.

Conclusion

Mais la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : Le Caire, avec son poids historique et arabe, ne serait-il pas en train de se transformer en une carte à utiliser dans des escarmouches régionales sans vision et avec des tactiques de bas étage ? Le rapprochement avec Téhéran, après tous les crimes et interventions commis par l’Iran contre les peuples arabes, ne peut être lu que comme une entorse au consensus arabe et un coup de poignard dans le corps de l’alliance qui a sauvé l’Égypte de l’effondrement après 2013. Sissi a-t-il oublié qui l’a aidé lorsque l’Égypte était au bord de l’effondrement ? Se rend-il compte qu’en jouant ainsi avec les équilibres régionaux, il risque de perdre des alliés sans pour autant gagner la confiance de ses adversaires ? Il est temps pour Sissi de refaire ses calculs et de remettre la position de l’Égypte à sa juste place : Au centre du projet arabe, et non en marge de celui-ci, sans être l’otage de pressions ou de projets suspects.

Sources :

  • Égypte et Iran : perspectives de rapprochement
  • Relations Egypte-Arabie Saoudite
  • Les relations entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite : Dimensions et trajectoires
  • L’Egypte et l’Arabie Saoudite
  • Le différend égypto-saoudien : motivations et contextes
  • Visite d’Abdel Fattah al-Sissi en Arabie Saoudite

Tous les droits de publication et les droits d’auteur sont réservés au MENA Research Center.

Tags: Arabie saouditeÉgypteIran

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