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Du Groenland à Gaza : Trump est guidé par une vision du 19e siècle

2:48 PM - 3 mars, 2025
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Photograph: Andrew Harnik, AFP

Par Harold Hyman, journaliste franco-américain

Pour comprendre l’attitude de Donald Trump sur Gaza, il faut saisir sa méthode concernant le triple dossier du Groenland, Canada, Canal de Panama. Il a parlé d’expansion territoriale dans son discours inaugural, dans un style très 19e siècle. Puis il a évoqué brièvement, le 25 janvier, le cas du Groenland. Puis il a ajouté dans les jours suivants les deux autres territoires. Le Groenland avait d’ailleurs été  évoqué lors de son premier mandat. Or si l’idée avait parue saugrenue il y a huit ans, elle en devient brutale aujourd’hui.

Même constat pour le Canada, que le président fit mine d’inviter dans les États-Unis en tant que 51e État. « Le Canada, dit-il, n’a pas la force d’être une nation », et ne survit qu’en exploitant un commerce bilatéral déséquilibré en sa faveur.

Enfin pour le Canal de Panama, l’occupant de la Maison-Blanche estima que le gouvernement panaméen surtaxait les navires américains, et vendaient le « contrôle » du canal à la Chine populaire !

Dans le cas du Canal de Panama, ce sont les intérêts chinois qui seraient à l’œuvre, grignotant des parts de marché, achetant les infrastructures. Il est vrai que le cas du Panama n’est pas farfelu  car des entreprises chinoises gèrent les ports aux deux extrémités. « Ils pourraient ainsi bloquer le port, disent Trump et ses collaborateurs passés maîtres dans l’art de la fuite vers les médias ». Le cas panaméen fut réglé par la visite très diplomatique de Marco Rubio, nouveau secrétaire d’Etat, moyennant des conditions préférentiels pour le transit des navires états-uniens.

Pour revenir au cas Canadien, le président Trump a proféré l’une des pires provocations qu’un Américain peut faire à un Canadien : tu ne pèses rien, tu n’es qu’une annexe des États-Unis, l’incorporation dans l’Union est donc logique. Pourtant, Trump a mis le doigt sur un point sensible : si tous les élus et les personnalités canadiennes ont manifesté leur indignation, voilà que les sondages d’opinion, dont celui d’Ipsos, révèlent un engouement insoupçonné des jeunes (18-34 ans) pour le rattachement, à 40% ! Par contre, 27% des Canadiens voient désormais les États-Unis comme un pays ennemi. Cet anti-américanisme a toujours existé mais aujourd’hui il a un but. Les pro et les anti Américains vont-ils s’affronter ? C’est probable, mais au Canada cela passe par les urnes. Néanmoins, Donald Trump a réveillé quelque chose chez son paisible voisin du Nord.

Dans le cas du Groenland, l’appétit minier chinois est retombé depuis quelques années. Cela n’exclut pas un regain d’intérêt chinois. Les Groenlandais eux-mêmes se braquent contre les projets d’extraction minière qui surgissent à la faveur du dégel progressif du sol, réchauffement planétaire oblige, car la terre groenlandaise est délicate et serait saccagée.

La suggestion de Trump n’est pourtant pas  désespérée pour lui: un quart seulement des  Groenlandais veulent rester danois. S’ils sortaient du royaume danois  seraient-ils même membres de l’Union européenne ? Or l’offre de Trump n’a pas rebuté tous les Groenlandais, et les pro-américains  ne sont pas vus comme des traîtres en puissance. Le Danemark cependant se sent insulté. La première ministre Mette Frederiksen a dit que le Groenland  n’était pas à vendre, et que seuls les Groenlandais décidaient de son avenir. Son homologue groenlandais, Múte Egede, premier ministre de la région autonome du Groenland, dit la même chose. Toujours est-il que si le Groenland procédait, comme cela semble probable, vers l’indépendance par référendum, alors ses 57 000 habitants pourraient éventuellement être séduits par le rattachement aux États-Unis, surtout si des fonds spéciaux étaient proposés. Elon Musk aurait peut-être son  mot à dire, et son argent à faire valoir. Le lithium groenlandais serait excellent pour les Tesla. Là encore Donald Trump a touché un point sensible.

Enfin Gaza : là aucune réponse enthousiaste côté palestinien. Les Gazaouis sentent que leur départ est souhaité, et que le projet  Trump est une opération immobilière et annexionniste à la fois : bon pour les fonds américains qui lorgnent une Riviera, et pour les ultras israéliens qui veulent annexer voir peupler la bande de Gaza, et éventuellement en bannir toute ou presque toute la population arabe. Ici aucun sondage ne vient appuyer le plan Trump, aucun appui populaire ni même diplomatique hormis celui du gouvernement israélien. Le cas Gaza est trop éloigné des dossiers que Donald Trump connaît bien, c’est-à-dire les dossiers concernant ses voisins. Il est vrai que le président américain avait construit les accords d’Abraham, mais les monarchies du Golfe et du Maroc ne raisonnent pas comme le Hamas, le Fatah, ou tout autre parti palestinien. La méthode ne s’exportera pas de sitôt. Au final, Donald Trump pourrait ressentir une grande frustration, dont on ne peut prévoir l’issue. Et même dans le cas du Groenland et du Canada, le monde pourrait garder un ressentiment contre la soi-disant « Manifest Destiny ». L’on aurait désormais le « Manifest Backlash », c’est-à-dire la Réplique manifeste.

Tous les droits de publication et les droits d’auteur sont réservés au MENA Research Center.

Tags: Donald TrumpÉtats-UnisGazaGuerre à GazaIsraël

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