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Téhéran menace d’escalade avec Washington

2:31 PM - 24 avril, 2025
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Photograph: Majid Asgaripour, Via Reuters

L’Iran a exclu pour l’instant toute négociation directe avec les États-Unis au sujet de son programme nucléaire controversé. Selon le premier ministre iranien Masoud Bazeshkian, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a informé le président américain Donald Trump dans une lettre officielle que Téhéran n’est actuellement pas prêt à s’engager dans des négociations directes. Néanmoins, Khamenei a souligné que l’Iran restait ouvert à des échanges diplomatiques par le biais de canaux informels ou indirects.

Cette lettre fait suite à une lettre de M. Trump adressée à Téhéran début mars, dans laquelle le président américain exhorte l’Iran à entamer rapidement des négociations sur son programme nucléaire, un point de désaccord majeur qui a tendu les relations entre les deux pays pendant des années. Trump aurait donné à Téhéran un délai de deux mois pour parvenir à un accord.

Immédiatement après le refus de Téhéran, M. Trump a intensifié sa rhétorique. Lors d’une interview télévisée, il a proféré une menace brutale : « S’ils ne concluent pas d’accord, il y aura des bombardements ». Il a également réitéré la possibilité d’imposer des sanctions économiques, en particulier des sanctions dites secondaires, c’est-à-dire des mesures visant les entreprises étrangères qui font des affaires avec l’Iran, comme celles qui achètent du pétrole iranien.

Plus tard, s’adressant aux journalistes à la Maison Blanche, M. Trump a déclaré : « Nous allons probablement attendre quelques semaines et voir si des progrès ont été accomplis. Si ce n’est pas le cas, nous mettrons en œuvre les sanctions ». Ses remarques vont dans le sens des rapports des médias indiquant que M. Trump a donné à l’Iran un délai de deux mois dans sa lettre pour trouver une solution diplomatique.

Le rejet par l’Iran des pourparlers directs suggère que la confiance dans l’administration Trump reste profondément ébranlée – en particulier à la lumière du retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA) et de la réimposition subséquente de sanctions sévères.

Khamenei a prédit la possibilité d’une attaque, mettant en garde contre une « contre-attaque décisive », quoiqu’il ait déclaré qu’il ne considérait pas une intervention militaire américaine comme « très probable ». « Les missiles iraniens sont prêts et chargés pour le lancement dans toutes les installations souterraines de missiles », a rapporté le quotidien d’État Tehran Times. Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, a été photographié en train d’inspecter des silos à missiles dans les tunnels. L’Iran est capable de prendre pour cible les bases américaines au Moyen-Orient et a menacé de détruire les infrastructures énergétiques régionales et de perturber la navigation dans le détroit d’Ormuz, ce qui pourrait faire grimper en flèche les prix mondiaux du pétrole. Après avoir choisi de ne pas répondre à une récente frappe israélienne en octobre 2024, l’Iran semble désormais déterminé à dissiper tout doute quant à sa détermination.

Les deux pays risquent donc d’entrer dans une spirale d’escalade, même si aucun d’entre eux ne semble intéressé par un conflit ouvert. Après l’entrée en fonction de M. Trump, l’Iran s’est d’abord montré disposé à négocier, semblant réfléchir à l’idée que le président pourrait accepter un accord acceptable pour Téhéran afin de renforcer son image de « faiseur d’accords ». Toutefois, Téhéran a changé de cap après la publication d’une note de service par Trump en février, annonçant un retour à une politique de « pression maximale ». Le document précisait que la pression ne se limiterait pas à la question nucléaire, mais viserait également le programme de missiles balistiques de l’Iran et son soutien aux milices régionales – deux piliers essentiels de la doctrine de sécurité nationale de l’Iran, dont l’abandon équivaudrait à une capitulation.

Le scepticisme de Téhéran est aggravé par les signaux contradictoires envoyés par Washington. Alors que l’envoyé spécial américain Steve Witkoff a déclaré que M. Trump cherchait un « programme de vérification », le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz a parlé du « démantèlement complet » des installations nucléaires iraniennes. Cette rhétorique contradictoire a probablement renforcé le scepticisme de Téhéran quant à la fiabilité de tout accord avec Washington.

À Téhéran, les voix qui s’élèvent contre des négociations directes avec le président américain Donald Trump se sont récemment multipliées. Du point de vue des factions influentes du régime, le risque d’une frappe militaire de la part des États-Unis et d’Israël est considéré comme plus faible que les répercussions politiques d’un accord potentiel. Un accord conclu sous la pression des partisans de la ligne dure pourrait être interprété comme une capitulation, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la stabilité idéologique de la République islamique. Les fondements du régime, idéologiquement ancrés dans l’indépendance et la résistance à l’Occident, pourraient être gravement endommagés par toute concession.

Les observateurs soupçonnent donc Téhéran de jouer délibérément la montre, en espérant que Trump finira par renoncer à une guerre totale. Malgré sa rhétorique belliqueuse, Washington n’a pas encore manifesté d’intérêt stratégique clair pour une confrontation militaire majeure. Des démonstrations de force limitées – telles que des frappes aériennes ciblées – peuvent servir un objectif de politique intérieure, mais elles comportent des risques imprévisibles, en particulier dans un Moyen-Orient déjà instable.

Dans le même temps, la pression monte de l’autre côté : Le gouvernement israélien fait pression sur Washington pour qu’une solution militaire soit trouvée. Selon lui, la faiblesse politique et économique actuelle de l’Iran représente une opportunité de paralyser de manière décisive son programme nucléaire par le biais d’une attaque préventive. Toutefois, de telles considérations ne sont pas sans risque : Une attaque directe pourrait être perçue à Téhéran comme l’ultime ligne rouge, ce qui pourrait inciter le régime à s’engager pleinement dans la mise au point d’une arme nucléaire.

Jusqu’à présent, les services de renseignement américains estiment qu’aucune décision de ce type n’a été prise. Cependant, les experts préviennent que si Téhéran changeait de cap, il pourrait agir rapidement : Des matières radioactives de qualité militaire peuvent être produites en quelques jours. En revanche, il faudrait des mois pour fabriquer ce que l’on appelle une « bombe sale » – par exemple, pour procéder à un essai – plusieurs mois, selon les spécialistes.

On ne sait toujours pas comment le gouvernement américain réagira à l’offre de l’Iran de poursuivre les pourparlers indirects. Alors que l’administration Trump a jusqu’à présent privilégié l’escalade maximale, son prédécesseur Joe Biden a tenté en 2021 de relancer l’accord nucléaire de 2015 (Joint Comprehensive Plan of Action), que Trump a unilatéralement abandonné en 2018. Joe Biden a tenté de le faire par des voies informelles à Vienne, mais ses efforts ont finalement échoué.

L’offre de Téhéran de négocier indirectement semble être un compromis calculé : D’une part, elle témoigne d’une volonté d’engagement et vise à faire preuve d’ouverture à l’égard de l’opinion publique iranienne fatiguée par la guerre. D’autre part, elle évite une confrontation directe avec les partisans de la ligne dure, qui rejettent ce qu’ils considèrent comme une « paix imposée ». Conjointement, la pression populaire s’accroît en Iran en faveur d’un allègement économique – les sanctions ont laissé de profondes cicatrices.

Mais même cette manœuvre tactique a une échéance : Le cadre restant de l’accord nucléaire doit expirer en octobre. Les signataires européens – l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni – ont annoncé leur intention de décider d’ici là de réimposer les sanctions suspendues de l’ONU si l’Iran n’a pas fait de progrès significatifs d’ici l’été. Une telle évolution pourrait déclencher une nouvelle spirale d’escalade : Téhéran a publiquement menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire en réponse à cette situation, ce qui aurait des conséquences considérables pour la sécurité régionale et mondiale.

Tous les droits de publication et les droits d’auteur sont réservés au MENA Research Center.

Tags: États-UnisIran

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